L’enterrement de vie de célibataire apparaît pour les hommes vers le XVIIIème siècle et se résume très souvent à une soirée en maison close dans un état d’ébriété plus qu’avancé.
L’enterrement de vie de jeune fille, quant à lui, est bien plus récent puisque ce n’est qu’à partir des années 1970 que les femmes pensent à fêter leur entrée dans le mariage.
Comme vous avez pu le lire dans l’article de la semaine précédente, ce sont les témoins et amis proches des futurs époux qui organisent cette soirée unique.
Rite de passage, ou encore rituel d’adieu, il marque le renoncement définitif du statut de célibataire et à l’insouciance qui va de pair. C’est au cours de cette fête symbolique, que les futurs époux tirent un trait définitif sur les liens avec leur vie d’avant.
Intéressons nous aux us et coutumes qui existent dans les pays étrangers concernant les enterrements de vie de célibataire.
Partons pour un « tour du monde » des enterrements de vie de célibataire.
En Inde :
Une ribambelle de codes familiaux et religieux régit cette fête. En Inde, la coutume de l’enterrement de vie de jeune fille est aux antipodes de la française.
Pour commencer, des astrologues fixent l’heure du début de la fête, qui se déroule sur les trois jours qui précèdent le mariage. Tambours, flûtes, cymbales accompagnés de chants rythment l’itinéraire de la future mariée et de ses amies qui vont de temple en temple.
Pour l’occasion, une tenue est de rigueur, les femmes sont parées de saris et de voiles aux couleurs chatoyantes afin d’attirer la bénédiction divine sur les futurs époux.
Au Canada :
Dans ce pays, l’enterrement de vie de célibataire n’est plus comme en France un rituel mais une institution. Le « Shower » est une soirée qui a pour but d’exprimer sa solidarité envers la future mariée ou le futur marié, à la veille du mariage. C’est perçu comme un véritable changement, volonté de passer du statut de célibataire au statut de marié.
Amis, proches parents et collègues de travail organisent donc un shower. La future mariée arrive la dernière et découvre les cadeaux qui vont venir compléter son trousseau. La soirée peut porter sur différents thèmes : tasses à thé, bibelots, linge de maison…
En Suisse :
Pour les Suisses, cet événement est une soirée où tout est permis !! Après tout, n’est-ce pas la dernière occasion de se lâcher en tant que célibataire ? Exclusivement féminine ou masculine, la fête a lieu la veille au soir du Jour J, tant pis pour les mines peu avantageuses du lendemain.
La tradition helvétique veut que chaque invité apporte une vieille assiette qui sera ensuite jetée par terre. Le vacarme de la vaisselle brisée a pour but de faire fuir les mauvais esprits qui pourraient éventuellement troubler ce bonheur naissant. Sans compter que le verre brisé porte chance…
En Ecosse :
Quelques jours avant le mariage, les amies de la future mariée préparent une sorte de soupe innommable à base d’œufs, de poisson pourri, de sauces avariées et de plumes.
Non ne vous inquiétez pas, la future mariée n’est pas obligée de boire cette mixture, mais elle la reçoit en pleine figure ! Sympa ! Une fois affreusement sale, la future épouse doit s’exhiber dans toute la ville. Cette «douche» a pour but de montrer que l’épouse est totalement pure le jour de son mariage.
En Angleterre :
Les » Hen’s party » (nuit des poules). Parce que les petites Anglaises s’efforcent de se surpasser pour renouveler cette tradition jugée » boring « .
Au programme des festivités : déguisements plus que sexy, » wine showers » et fiestas jusqu’au lendemain matin.
En Belgique :
En Belgique, l’enterrement de vie de garçon et de jeune fille porterait aussi le nom de « brûlage de culotte ». Les futurs époux doivent porter une vieille culotte de grand-mère, qu’ils brûlent à la fin de la journée.
En Suède :
Tout comme les canadiens, les suédois sont plus soft ! Ils préfèrent les balades en forêt ou un après-midi bien-être au sauna.